Publié par : 
Gergana Ivanova 8 minutes
Sommaire de l'article
L’anémie, assez courante chez l’enfant, en particulier entre 6 et 24 mois, est souvent négligée durant les premières étapes de leur vie. Pourtant, cette carence en fer peut affecter la santé et le développement des plus jeunes. Que ce soit pour les nourrissons ou les enfants plus âgés, garantir un apport adéquat en fer s’avère essentiel pour un développement harmonieux.
Il est important de comprendre les mécanismes de cette carence, de reconnaître ses signes avant-coureurs et de connaître les moyens de prévenir ses conséquences pour votre enfant. Explorons dans cet article les spécificités de l’anémie infantile, ses symptômes, ses causes et les solutions existantes pour soutenir les besoins nutritionnels des enfants.
La carence en fer survient lorsque le corps ne dispose pas de quantités suffisantes de fer pour répondre à ses besoins quotidiens. Cet élément minéral est essentiel à la production d’hémoglobine, une protéine qui rentre dans la composition des globules rouges, responsable de la coloration rouge du sang.
Le fer permet le transport de l’oxygène jusqu’aux tissus et organes de tout l’organisme. Contribuant au bon fonctionnement des cellules, il joue aussi un rôle dans la croissance et dans le développement du cerveau d’un enfant.
Qu’il s’agisse d’un nouveau-né, d’un jeune enfant, d’un adolescent ou d’un adulte, divers facteurs contribuent à ce déficit en fer. Les besoins sont particulièrement élevés chez les bébés de moins d’un an, car leur organisme est en pleine croissance et nécessite un apport suffisant pour garantir le développement de leurs systèmes corporels.
Toutefois, certains enfants peuvent être privés de fer pour diverses raisons. Un régime alimentaire pauvre en aliments contenant ce minéral en fait partie. C’est également le cas lorsqu’ils boivent beaucoup de lait non-maternel et non enrichi, en raison d’une consommation trop précoce de lait de vache.
En effet, le lait de vache classique est relativement pauvre en fer. Il est donc conseillé de ne pas en donner aux enfants de moins d’un an.
Les groupes les plus vulnérables comprennent les nourrissons entre 9 et 24 mois et les jeunes enfants, dont les réserves en fer peuvent s’épuiser rapidement. Les enfants prématurés, avec un faible poids de naissance, ou ceux exclusivement allaités sans supplémentation en fer peuvent également être touchés. À noter que les enfants nés à terme possèdent une réserve de fer à la naissance.
Bien que le lait maternel ou les préparations pour nourrissons enrichies en fer leur apportent une certaine quantité, ces réserves s’épuisent généralement autour de 4 à 6 mois. C’est pourquoi Santé Canada recommande d’introduire la viande, le tofu, les œufs et les légumineuses dès l’âge de 6 mois, en complément ou juste après les céréales enrichies pour bébé.
La carence en fer est un problème nutritionnel répandu chez les jeunes enfants. Loin d’être anodine, elle apparaît graduellement et peut conduire à l’anémie ferriprive. Sans un apport suffisant, l’organisme de l’enfant lutte pour produire une quantité adéquate de globules rouges, entraînant un taux d’hémoglobine bas et une ferritine faible.
Une déficience prononcée chez l’enfant peut ralentir le développement intellectuel de l’enfant et affaiblir son système immunitaire. Elle peut aussi ralentir sa croissance et nuire à son développement.
Chez les enfants plus âgés, un déficit en fer peut également affecter les apprentissages scolaires, car ce minéral est essentiel au bon fonctionnement du cerveau.
En cas de manque, les enfants peuvent se sentir fatigués et avoir du mal à se concentrer. Certains effets d’une carence peuvent persister jusqu’à l’adolescence, voire jusqu’à l’âge adulte. Les adolescents ayant souffert d’anémie dans l’enfance sont d’ailleurs plus susceptibles de présenter de l’anxiété, de la dépression et des troubles de l’attention.
Les signes de carence en fer se manifestent souvent par un teint pâle et des lèvres, le tour des paupières et le dessus des ongles moins rose qu’habituellement. Des urines foncées, un manque d’énergie, d’appétit et/ou un arrêt de prise de poids sont d’autres signes révélateurs.
De même, les enfants atteints d’anémie peuvent devenir irritables, agités, montrant des signes de nervosité ou de pleurs fréquents. Ces manifestations, bien que discrètes, peuvent indiquer une insuffisance de fer.
À noter qu’une anémie sévère peut se manifester par un essoufflement, un pouls rapide, un gonflement des mains et des pieds, ainsi que des maux de tête, des vertiges et des évanouissements.
Les besoins en fer varient selon l’âge. Pour les nourrissons de 0 à 6 mois, l’apport recommandé est de 0,27 mg par jour, basé sur la quantité moyenne de fer présente dans le lait maternel. A partir de 7 mois, ce besoin augmente considérablement à 11 mg par jour, car les réserves de fer du bébé s’épuisent et sa croissance rapide nécessite un apport plus important en fer.
C’est d’ailleurs à ce stade de la vie que les besoins en fer sont les plus élevés par rapport au poids de l’enfant. De 1 à 3 ans, l’apport recommandé est de 7 mg par jour, puis il augmente à 10 mg par jour pour les enfants de 4 à 8 ans.
En outre, il est important de noter que les besoins en fer varient également en fonction du type d’alimentation. Chez les enfants végétariens, les besoins en fer sont environ 1,8 fois plus élevés, car le fer d’origine végétale est moins bien assimilé par l’organisme.
Pour compenser un apport en fer insuffisant, il est important que leur alimentation soit riche en ce minéral pour combler leurs besoins. Le fer héminique est contenu uniquement dans les fibres musculaires animales, autrement dit dans les viandes rouges, la volaille, et le poisson.
Cette forme est plus facilement absorbée par le corps que le fer non héminique qui se trouve dans les aliments végétaux.
Cependant, des options végétales telles que les lentilles, les haricots, les épinards et les céréales enrichies en fer sont également de bonnes sources, notamment si elles sont accompagnées de fruits ou légumes renfermant de la vitamine C. Cette dernière améliore l’absorption du fer.
De plus, évitez d’offrir à votre enfant de trop grandes quantités de produits laitiers, car le calcium qu’ils contiennent interfère avec l’assimilation du fer.
Devant tout symptôme d’anémie, une consultation avec un professionnel de santé s’impose. Le diagnostic précoce est crucial pour minimiser les conséquences à long terme.
Le pédiatre pourra évaluer les symptômes, examiner l’enfant, et poser des questions sur son alimentation et ses habitudes quotidiennes et proposer une prise en charge.
Dans certains cas, les aliments ne suffisent pas à combler les besoins en fer de l’enfant. Le pédiatre peut alors recommander des suppléments en fer, spécialement formulés pour les jeunes enfants.
Une consultation médicale est toutefois essentielle, car un excès de fer peut être aussi problématique qu’une carence, pouvant entraîner des effets indésirables et altérer la santé générale de l’enfant.
Le diagnostic de la carence en fer repose sur un bilan sanguin, permettant de mesurer le taux de ferritine et d’hémoglobine dans l’organisme. Ces tests permettent d’évaluer la carence, la forme d’anémie et de déterminer si un traitement est nécessaire.
C’est pourquoi il est important de consulter régulièrement votre médecin et de suivre ses recommandations afin de surveiller l’évolution du taux de fer dans le sang de votre enfant.
Le fer est essentiel à la croissance de votre enfant. Bien que l’anémie soit fréquente, elle peut être évitée grâce à un apport de fer adéquat via une alimentation diversifiée.
Dès que votre enfant commence à manger des aliments complémentaires, proposez-lui chaque jour plusieurs sources riches en fer pour soutenir sa santé et favoriser un développement équilibré.
Retour aux actualités de Vitanutrics
Partager avec une IA ChatGPTPerplexityClaudeMistralGrok Vous vous sentez souvent fatigué(e), irritable ou démotivé(e) ? Et si votre assiette y était pour quelque chose ? La sérotonine, souvent surnommée l’hormone du bonheur, joue […]
Partager avec une IA ChatGPTPerplexityClaudeMistralGrok Il est 21 h. La journée a été longue, les enfants sont couchés… et voilà qu’une envie de sucre pointe le bout de son nez. […]
Partager avec une IA ChatGPTPerplexityClaudeMistralGrok Fragilité osseuse, problèmes articulaires, mobilité réduite… Avec l’âge, il n’est pas rare de ressentir une perte de souplesse ou une baisse de vitalité au niveau […]