Fer et grossesse : les besoins spécifiques des femmes enceintes

Publié par : Gergana IvanovaGergana Ivanova 8 minutes

Sommaire de l'article

La grossesse est une période durant laquelle le corps de la femme se transforme, tant sur le plan hormonal que physiologique. Parmi les besoins nutritionnels essentiels qui augmentent pendant cette phase, le fer occupe une place centrale.

Ce minéral, indispensable pour le bon fonctionnement de l’organisme, joue un rôle majeur dans le développement du fœtus et le maintien de la santé de la mère. Cependant, de nombreuses femmes enceintes peuvent en manquer. Des complications pour elles et pour leur bébé deviennent alors susceptibles de survenir. Quel est le rôle du fer durant la grossesse ? Comment ne pas en manquer ?

Comprendre la carence en fer durant la grossesse

Importance du fer pour le corps

Le fer est un minéral fondamental pour l’organisme. Il participe notamment au transport de l’oxygène, grâce à son implication dans la production d’hémoglobine, une protéine présente dans les globules rouges du sang. Cette hémoglobine permet aux globules rouges de transporter l’oxygène depuis les poumons vers les tissus et organes du corps.

Le fer intervient également dans la production d’énergie, la croissance cellulaire, le soutien du système immunitaire et de la fonction cognitive. Parmi ses nombreuses fonctions, il participe également à réduire la fatigue.

De ce fait, si combler ses besoins s’avère crucial pour la population générale, il l’est d’autant plus pour les femmes enceintes. Durant la grossesse, ces derniers augmentent de manière significative, en particulier durant le deuxième et troisième trimestre. Ils passent ainsi d’environ 11 mg à 16 mg par jour, durant la grossesse.

En effet, le volume sanguin de la femme enceinte s’accroît afin de fournir l’oxygène et les nutriments indispensables au développement du fœtus. La production d’hémoglobine augmente également.

Le fer joue aussi un rôle important après l’accouchement, notamment pour compenser les pertes de sang liées à celui-ci. Il permet également de soutenir l’allaitement, qui exige un apport accru. Ainsi, les femmes enceintes doivent donc maintenir un apport adéquat en fer tout au long de la grossesse pour assurer la santé du bébé et la leur.

Les causes de la carence en fer chez les femmes enceintes

L’augmentation des besoins en fer durant la grossesse expose de nombreuses femmes à un risque supérieur de carence, également appelée anémie ferriprive. Plusieurs facteurs peuvent contribuer à ce manque. Tout d’abord, certaines femmes ne consomment pas suffisamment d’aliments riches en fer pour répondre à leurs besoins accrus. Cela peut être, notamment, le cas des femmes végétariennes.

Ensuite, les vomissements fréquents dus aux nausées matinales, surtout durant le premier trimestre, peuvent aggraver la situation en réduisant l’absorption du fer provenant de l’alimentation.

Enfin, un manque en folates (vitamine B9), un autre déficit courant durant la grossesse, peut également contribuer au développement d’une anémie, car les folates sont nécessaires à la formation des globules rouges.

Les conséquences sur la santé de la mère et du bébé

Le fer permet donc un transport optimal de l’oxygène vers les organes et le fœtus. En cas de manque, le fœtus puise tout d’abord dans les réserves maternelles pour assurer son propre développement.

Dans le cas où celles-ci s’épuiseraient, des complications plus graves peuvent alors se manifester, comme par exemple un risque d’accouchement prématuré et un faible poids à la naissance.

À long terme, cela peut avoir des répercussions sur le développement corporel et cérébral du bébé.

Pour la mère, l’anémie ferriprive entraîne des manifestations tels que la fatigue extrême, des étourdissements et des palpitations. Après l’accouchement, des saignements importants peuvent survenir, ce qui rend la récupération plus difficile. Il est donc crucial que la carence en fer soit dépistée et traitée rapidement pour éviter ces complications.

Symptômes et diagnostic de l’anémie ferriprive

Reconnaître les signes d’une carence en fer

Les signes d’une carence en fer chez la femme enceinte sont souvent subtils et peuvent passer inaperçus. Le plus souvent, ils incluent une fatigue inhabituelle, des faiblesses musculaires, des étourdissements, des essoufflements, ainsi qu’une irritabilité et une baisse générale d’énergie.

Certaines femmes observent même une chute de cheveux ou une pâleur anormale. Dans les cas les plus importants, le rythme cardiaque peut s’accélérer et la tension artérielle s’abaisser.

Ces manifestations finalement assez courantes chez la femme enceinte, doivent malgré tout faire l’objet d’un suivi médical régulier durant la grossesse afin de détecter une éventuelle carence.

Le diagnostic de l’anémie par les médecins

Le diagnostic de l’anémie ferriprive se fait généralement lors des analyses de sang de routine effectuées lors du premier examen prénatal. Ces analyses incluent une numération formule sanguine (NFS) qui mesure le taux d’hémoglobine et de globules rouges dans le sang. Si ces niveaux sont inférieurs à la normale, cela indique une anémie.

Le taux d’hémoglobine et son impact sur l’organisme

L’hémoglobine est une protéine présente dans les globules rouges. Constituée en partie de fer, elle a pour fonction de transporter l’oxygène dans l’organisme. Un taux d’hémoglobine faible signifie que l’organisme transporte moins efficacement l’oxygène, entraînant les symptômes mentionnés plus haut.

Un manque prolongé d’oxygène peut affecter les organes vitaux et compromettre le bien-être à la fois de la mère et du fœtus.

Alimentation et prévention des carences en fer

Alimentation recommandée pour les femmes enceintes

L’alimentation constitue notre apport principal de fer. Selon l’aliment, cet oligo-élément se trouve sous deux formes. Le fer héminique exclusivement présent dans les produits animaliers (viandes, poissons, fruits de mer) et le fer non-héminique, qui quant à lui, entre dans la composition des végétaux (céréales, légumes verts, légumineuses,…).

Pour optimiser leurs apports en fer, les femmes enceintes se voient confrontées à deux principales contraintes. Premièrement, pour le bon déroulement de la grossesse, la consommation de certains aliments (dont certains riches en fer) s’avère peu recommandée. C’est le cas notamment d’une partie des fruits de mer, des abats, de la viande et du poisson peu ou pas cuit(e)s.

Dans un second temps, notons que le fer non-héminique s’avère moins bien assimilé que le fer héminique, provenant de la viande ou du poisson. Afin d’en améliorer l’absorption intestinale, il est donc recommandé de consommer ces aliments d’origine végétale contenant ce type de fer avec des sources de vitamine C (agrumes, kiwi, poivrons, brocoli, choux,…). En effet, la vitamine C facilite considérablement le passage du fer au niveau des intestins. 

Pour un apport adéquat en fer les femmes enceintes pourront donc :

  • Consommer de la viande ou du poisson seulement si ces derniers sont bien cuits.
  • Opter pour une alternative plus végétale, en associant, par exemple, des légumineuses et des légumes riches en vitamine C.
  • Éviter la consommation de thé et de café qui réduisent l’absorption du fer.

Importance des compléments alimentaires en cas de besoin

Dans certains cas, une alimentation riche en fer ne suffit pas à couvrir les besoins accrus de la grossesse. Les compléments alimentaires de fer se montrent alors utiles, en particulier pour les femmes présentant des risques élevés de carence. Ils permettent alors de combler l’écart entre l’apport en fer alimentaire et les besoins augmentés.

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Traitement et suivi médical de l’anémie pendant la grossesse

Les options de traitement disponibles

Le traitement de l’anémie ferriprive repose principalement sur la prise de suppléments de fer. Ces derniers permettent de restaurer les réserves en fer de la mère et d’éviter les complications. La supplémentation se fait uniquement sous le conseil d’un professionnel de santé.

Importance du suivi médical régulier

Tout d’abord, un suivi médical régulier est indispensable pour adapter le traitement en fonction des besoins spécifiques de la patiente et surveiller de près l’évolution de son état de santé. Ce suivi permet également de réaliser des analyses régulières afin de contrôler les niveaux de fer dans le sang et d’ajuster les dosages des suppléments si nécessaire.

Assurer un apport suffisant en fer durant la grossesse se révèle crucial pour la santé de la mère et le développement du fœtus. Un suivi médical attentif, une alimentation équilibrée, et la prise de compléments en cas de besoin sont les clés pour éviter les complications liées à une carence en fer.

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